« Poeti, poeti ci siamo messi
tutte le maschere
ma uno non è che la propria persona »1
Giuseppe Ungaretti, Monologhetto
Prologue
Une histoire-enseignement soufie illumine notre propos :
Un disciple demanda au maître s’il était licite de boire du vin en Islam. Le maître lui répondit : « Cela dépend de la grandeur de ton âme. Tu vois, si ton âme est comme une bassine et que tu y verses un verre de vin elle deviendra rouge. Mais si ton âme est comme la mer, une cuvée entière n’en changera pas la couleur » .
Ainsi Verlaine à Rimbaud : « Venez, chère grande âme, on vous appelle, on vous attend »2. Le sens de Mahatma est celui là : « grande âme » ; car la seule grandeur persistante d’un humain, qui né nu mourra nu au monde, c’est bien celle de son âme.
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Projection du film Kill Bill Vol. 2 – résumé de l’intrigue
Dans le volume 2 de Kill Bill « La Mariée » (Uma Thurman) a déjà pris sa revanche sur deux des tueurs de la cérémonie où Bill (David Carradine) l’a laissée pour morte. Elle affronte d’abord son frère Budd (Michael Madsen), puis son propre double, Elle Driver (Daryl Hannah), dans le chapitre explicitement intitulé « Elle and I ». « La Mariée » triomphe par la pratique de la patience et du dépassement que lui a enseigné son maître, le « cruel » Paï Mei, personnage très ambigu entre le Bien et le Mal qui fut aussi le maître de Bill et d’Elle Driver à qui il arracha un oeil. « La Mariée » retrouve la trace de Bill par l’entremise d’un de ses pères adoptifs. Désarmée en apprenant que l’enfant de Bill qu’elle portait le jour de son mariage est encore en vie, elle a une dernière discussion avec lui – durant laquelle Bill prononce son monologue mémorable sur les super-héros – avant de le tuer par la prise secrète que Paï Mei lui a confiée. « Et la paix est revenue dans la jungle ».
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