Pourquoi le Louvre doit faire des NFT ?

SEn ce moment c’est la frénésie et même l’hystérie des NFT. Certains deviennent millionnaires en une semaine. Il y a des sociétés qui lèvent des millions en 35 secondes en vendant des morceaux de terrains virtuels, qui des œuvres d’art ou des armures ou des projets de jeux vidéo qui n’existent pas encore. Je voulais faire un petit point là dessus, mais essayons d’élever le débat sur un domaine dont la culture en général ne touche pas les habitués des NFT et des crypto-monnaies. Avec la grande question conductrice de cette vidéo est-ce que le Louvre doit faire des NFT ? Alors quand on met le Louvre, institution séculaire très respectée, donc évidemment très lente, très administrée, qui est incapable de prendre ce genre de décision toute seule, mais qui en réalité pourrait tout à fait vendre des versions digitales de ses œuvres. Sur le marché des crypto-monnaies, on essaie justement d’élargir le champ traditionnel des vidéos sur les crypto-monnaies et sur les NFT en particulier, dont la “hype” peut, dont la frénésie et l’hystérie ne sont vraiment pas appelées à s’arrêter pour tout un tas de raisons.

Alors pour mon audience en général, c’est quoi un NFT (Non Fongible Token, donc jeton non fongible) ? Par jeton, on entend une cryptomonnaie, donc échangeable sur les réseaux des crypto-monnaies comme par exemple Ethereum, Solana ou PolkaDot, et non fongibles, c’est-à-dire que contrairement à une pièce, cette crypto n’est pas échangeable avec n’importe quelle autre crypto. Comme une œuvre d’art ne vaut pas n’importe quelle autre œuvre d’art, et bien un jeton non fongible ne peut pas être échangé contre n’importe quel autre jeton non fongibles. C’est tout ce qu’il faut savoir. En général, bien sûr, le NFT représente des œuvres d’art, mais ça peut représenter autre chose, comme du cadastre virtuel dans Second Life. Ce n’est pas dans ce monde là en l’occurrence, mais dans des jeux comme Second Life, comme par exemple Decentraland. Vous pouvez vendre soit des objets virtuels, soit des lots immobiliers, du foncier. Dans certains jeux vidéo comme Axie ou d’autres, vous avez des lots immobiliers qui partent pour 100 000 balles pour quelques pixels. C’est complètement délirant. Et la période fait que aussi bien les peuples n’ont plus vraiment confiance en les monnaies d’Etat, et je le comprends puisque 40% de tous les dollars existants ont été imprimés cette année en fait, donc 40% de tous les dollars existants ont été imprimés en 2021.

Il faut juste remettre ça en perspective. Pour l’instant, ce sont les marchés financiers qui prennent l’essentiel de cet argent. Donc c’est pour ça que des grands groupes comme LVMH ou autres continuent à monter en valeur, malgré la baisse dramatique de la consommation dans les années 2020-2021. Parce qu’en fait, il y a une inflation, mais pas dans la vraie vie encore. Dans la vraie vie, on commence à la voir. Regarder le prix de l’essence, par exemple. Mais là c’est plus des questions d’offre et de demande pour l’instant, même si l’inflation existe pour de vrai. Mais l’inflation pour l’instant, elle est captée par les marchés financiers, ce qui fait que des gens s’enrichissent artificiellement avec l’argent des banques centrales qui n’ont pas techniquement le droit de racheter des actions d’entreprises sur les marchés financiers mais qui par des moyens détournés, y arrivent avec exactement le même résultat. Donc dans ce cadre là, évidemment, la confiance des peuples étant particulièrement entachée envers les monnaies d’État, ça fait aussi que les NFT sont en train de grimper. Comme le bitcoin est en train de grimper, qui n’est évidemment pas NFT.

Mais d’une façon générale, les gens se préparent à un plan B ou il faudrait des crypto et où on ne pourrait pas avoir confiance en les monnaies d’État, spécifiquement parce qu’on peut aussi envisager dans un futur très proche si l’Australie crée des camps pour les non-vaccinés, si Bill Gates délivre des carnets médicaux sous la peau via un brevet déposé par la Fondation Bill & Melinda Gates – c’est pas du tout une théorie du complot -, si dans un an ou deux ans, vous ne pouvez même plus utiliser l’argent sans avoir une puce, oui, les crypto vont devenir particulièrement intéressantes, même si elles l’étaient, ne serait ce que par les délires absolus de la planche à billets dans le monde via les banques centrales. Donc les NFT contribuent aussi à cette hype, plutôt surfent sur cette hype mais y contribuent parce qu’il qui a des effets d’entrainements, où il y a des cercles vertueux qui se forment et qui peuvent amener bien entendu à des bulles. Il ne faut pas se faire d’illusion. Il y a un autre aspect, maintenant, en matière de spéculation.

Je vous avez fait une vidéo sur l’arnaque de l’art contemporain – et je la maintiens bien entendu cette vidéo, il faut avoir un minimum de jugeote pour se dire que coller une banane avec un bout de scotch ou vendre une statue invisible, ce n’est pas de l’art, soyons très sérieux. Si un critique, si un universitaire vous dit que c’est de l’art, non désolé, ce n’est pas de l’art. Je sais que vos pairs vous ont dit qu’il fallait dire ça, mais quelqu’un qui est complètement autonome, qui n’est pas conditionné, est capable de voir la réalité telle qu’elle est. Évidemment, ce n’est pas de l’art. Cependant, à propos du marché de l’art – il faut comprendre le marché de l’art physique – il est lourdement truqué, vraiment. C’est-à-dire que c’est un marché qui permet de défiscaliser et qui permet un blanchiment de fraude fiscale – parfois illégale, parce que le blanchiment de fraude fiscale est fondamentalement illégal mais parfois légal – c’est-à-dire que vous faites l’équivalent d’un blanchiment de fraude fiscale, mais légalement. C’est un marché qui pèse autour de 68 milliards de dollars.

Si ma mémoire est bonne, alors que le marché des tomates va peser autour de 130 milliards et la demande pour les œuvres d’art pour tous les gens qui veulent défiscaliser est beaucoup plus grande que l’offre. Et c’est ce qui explique qu’il y ait des œuvres qui partent à des prix complètement délirants. Comment ça marche ? Le truquage du marché de l’art ? Il marche de plusieurs façons. D’abord, vous êtes vous un collectionneur. Imaginons un riche collectionneur de La Nouvelle-Orléans et vous avez une grande collection de Roy Lichtenstein, qui, pour le coup, est un vrai artiste. Et cette collection, vous décidez d’en donner une pièce à un musée de La Nouvelle-Orléans. Alors vous dites au musée : “écoutez, je voudrais trois professeurs très connus, très cités, qu’on un H-Index tout bien comme il faut et ces professeurs, j’aimerais qu’il écrive que mon Roy Lichtenstein que je vais leur donner, il est tellement bon et tellement spécial, il est tellement historiquement important qu’il vaut 30 millions”. Donc, évidemment, si en échange, ils le reçoivent dans leur musée, les professeurs Bidule et les Professeurs Machin vont s’empresser d’écrire ça.

Puis en plus, en échange, ils auront des thésards, des post-doc, du matériel, une chaire, etc… Donc vous payez les professeurs machin et les professeurs Bidule pour vous dire que votre œuvre d’art vaut 30 millions alors que peut être qu’en fait elle n’en vaut que cinq. Il n’y a pas de moyens dans le marché de l’art de savoir exactement ce que vaut une œuvre d’art à part ce qu’on appelle les ventes sous le marteau, c’est-à-dire les moments où il y a soit une cession, soit une mise aux enchères qui détermine le prix autrement. Comme personne n’est capable de donner un prix à la valeur intrinsèque d’une œuvre, tout est permis pour avoir une œuvre qui vaut rien – et on va y revenir – et qui devient une œuvre qui vaut une fortune et vice versa d’ailleurs. Donc vous êtes un multimillionnaire qui veut défiscaliser. Vous donnez votre Liechtenstein à un musée de la Nouvelle-Orléans et vous déclarez donc que vous avez fait un don de 30 millions de dollars. Qu’en réalité vous avez fait un don de cinq. Donc pour les impôts, vous avez fait un don de 30.

Donc ça, ça vous est enlevé des impôts ? Mais mieux que ça. Non seulement vous avez défiscalisé comme un gros porc, mais en plus votre collection à vous prend de la valeur aussi, vu qu’il y a le professeur Machin et le professeur Bidule qui ont dit que, par écrit, dans des revues sérieuses, même dans des musées parfois s’ils en sont conservateurs, que le Roy Lichtenstein que vous leur avez donné valait 30 millions. Donc le reste de votre collection vaut encore plus. Ce qui fait que non seulement vous ne payez pas d’impôts, mais en plus votre fortune augmente.

Elle n’est pas imposable, parce que vous n’avez pas être imposé sur les plus values virtuelles de ces œuvres d’art dans vos collections, donc c’est tout bénef. Et c’est tellement une machine brutale à faire de l’argent que évidemment, il n’y a pas assez d’artistes pour assouvir la cupidité de tous ces gens-là. Alors du coup, ça fait que vous pouvez faire monter des artistes plus ou moins bidons, plus ou moins sérieux. En ce qui me concerne, au regard de l’histoire de l’art, j’ai quasiment aucun respect, par exemple pour Jeff Koons, en particulier pour le Jeff Koons actuel, c’est à dire une franchise avec un atelier de centaines de personnes et des accusations de plagiat littéralement toutes les semaines parce qu’ils n’ont plus d’idées, et Jeff Koons signe simplement ce que l’atelier lui sort. Mais pour l’instant, il y a plus aucune créativité de son côté. Vous me direz encore une fois, le gars qui a inventé Garfield de Jim Davis, c’est pareil maintenant. Après tout, c’est comme Disney.

Disney ne signait pas tous les Picsou, il y a même une école de Picsou géant en Italie. Il y avait des très bons dessinateurs italiens. Picsou est super populaire en Italie. Donc bon pourquoi pas. Mais là c’est de l’art, ce n’est pas pareil. Je veux dire quand je parle de Jeff Koons, c’est censé être de l’art. Quand je parle de Disney, c’est de l’art appliqué, c’est autre chose. Il y a le côté industriel qui est assumé, comme pour un architecte par exemple, qui peut signer des plans ou signer des chantiers. Mais donc, en tout cas, comprenez que économiquement, c’est une machine à cash. Le marché de l’art parce que vous défiscaliser en plus vous passez pour un héros donateur. Il y a une aile de tel musée qui va porter votre nom. Et puis fondamentalement votre fortune n’a fait qu’augmenter, pas baisser. Et puis donc ce que je voulais dire c’est que c’est très facile de manipuler l’opinion. C’est à dire que si vous êtes par exemple un hedge fund et que vous voulez faire monter tel ou tel artiste, vous payez un doctorant.

Vous faites ça industriellement. Vous payez un département à Saint-Pétersbourg, un département à Vienne, un département à Stanford, un département à Cambridge. Donc quand je dis département, ça veut dire vous mettez deux chaires, des post-doc, des assistants de professeurs et des doctorants avec des bourses dont le but concret et avoué est de dire tel nouvel artiste qui vaut rien pour l’instant, en fait, il vaut beaucoup. En fait, c’est un génie. Il a contribué complètement à la réinterprétation du post-modernisme. Et ensuite boum ! Vous faites x10 sur cet artiste parce que vous, en fait, vous êtes son mécène, vous avez des pièces, des œuvres de lui ou d’elle, et avec les professeurs Bidule, les professeurs Machin et les professeurs chouettes à Saint-Pétersbourg, en Autriche, à Cambridge ou à Stanford, qui ont tous écrit en chœur que c’était le nouveau Léonard de Vinci. Vous allez littéralement faire, en fait, parfois x10, x100 ou x1000, et c’est légal. C’est ça le truc complètement dingue. C’est à dire que si vous faites de la manipulation de cours sur les marchés financiers normalement et évidemment les juges étant ce qu’ils sont aux Etats-Unis et les connivences étant ce qu’elles sont, c’est plus compliqué que ça.

Mais normalement, sur le papier, vous allez en taule. Si vous faites ça avec les œuvres d’art, vous n’allez absolument pas en taule. Tout va bien et en fait, du jour au lendemain, vous pouvez créer une archive sur un artiste et faire des culbutes absolument monumentales. Un NFT donne un pouvoir encore plus grand à ça parce qu’ils ont ce côté scalable à la production. Ils ont ce côté, vous pouvez en vendre plein et en fabriquer plein, mais vous avez encore tous les avantages et demain la législation le permettra encore plus d’avoir pourquoi pas de la défiscalisation si vous faites des musées. Alors juste pour une œuvre d’art qui passe de 0 à 100 très rapidement, on peut penser bien sûr au Salvatore Mundi qui a été acheté littéralement dans une brocante, en fait au départ l’équivalent d’une brocante aux Etats-Unis – en Louisiane – et au début il valait quelques milliers de dollars. Et en fait ce sont les acheteurs qui ont payé pendant des années, parce qu’évidemment, il y avait un scepticisme total de la part de la communauté académique sur cette œuvre, qui ont payé des recherches jusqu’à ce que, à partir de nouveaux travaux, notamment en utilisant les rayons X, on observe que cette peinture qui était attribuée à des copieurs – en fait, concrètement c’est censé être une copie d’un original de Léonard de Vinci ou de son atelier – et bien aux rayons X, ce qu’on voyait, c’est que le Salvator Mundi, en fait une autre main, avait été peinte en dessous. Ça veut dire que l’auteur de cette toile, de cette peinture, je ne sais pas si elle est sur un panneau de peuplier à deux têtes, mais Léonard peignait beaucoup sur les panneaux de peuplier, ce qui se faisait à l’époque. Il a peint la bataille, donc il arrive sur un panneau de peuplier. Il a peint La Joconde, qui n’est pas une huile sur toile sur un panneau de peuplier. Je ne sais pas si le Salvator Mundi, c’est le cas aussi, donc la main, en tout cas en dessous, était différente. Ça ne peut pas donc être une copie parce que quelqu’un qui aurait copié le Salvador Bondy, évidemment, aurait su d’entrée de jeu dans quelle orientation était la main. Ce qui fait que du jour au lendemain, cette toile s’est mis à valoir plusieurs millions. Et quand elle a enfin été vendue aux enchères pour les très très riches de notre temps, à savoir en l’occurrence Mohammed Ben Salmane, le chef incontesté de l’Arabie Saoudite, elle est partie pour 500 millions avec la commission de Sotheby’s. Donc vous voyez qu’on peut vraiment, même sur une œuvre historique, passer de 0 à 550 millions et même en fait sur des œuvres historiques fausses. Parce qu’on a eu des falsificateurs qui allaient dans les bibliothèques, qui allaient dans les archives des expositions et qui vous trafiquaient ça avec la bonne colle d’époque pour mettre une étiquette qui disait qu’une œuvre était authentique et qu’elle faisait bien partie du catalogue alors qu’elle était fausse. C’est arrivé ça. Vu les sommes qui sont en jeu. Donc, les NFT offrent cette possibilité. Maintenant on a des NFT qui partent pour des millions. Le plus célèbre, il y a déjà deux ans, c’était For Ever Rose, la photographie d’une rose qui était partie pour un peu plus d’un million de dollars. Mais tout est à l’avenant des quantités, puisque maintenant on a des NFT qui peuvent partir pour des dizaines, voire potentiellement des centaines de millions. Et avec tout ce côté défiscalisation, demain, il faudrait qu’il y ait des musées qui exposent des grands NFT et que les gens les visite et que soit considéré comme un service public, et vous auriez cet engrenage. Mais maintenant, je veux en revenir au Louvre, qui est de loin mon musée préféré, même si il y a plein de musées que j’adore dans le monde, à commencer par la Galerie des Offices ou le musée du Vatican. Le Louvre, j’y ai un attachement particulier parce que j’en ai été bienfaiteur et sociétaire après mes différents voyages. Et puis quand j’étais petit, j’y allais très souvent parce qu’il y avait cette politique très sympa. On ne paye pas dans les soirées, dans les Nocturnes du Louvre, quand on avait moins d’un certain âge, je sais plus. Et puis j’en faisais des guides, des visites pour mes amis étrangers et très souvent depuis que j’ai 17 ans. Donc j’aime énormément ce musée et les confinements, la situation actuelle en fait que le Louvre a beaucoup souffert en terme de fréquentation. Le Louvre avait une capacité d’autofinancement réelle vu sa fréquentation. Je crois que le budget de fonctionnement du Louvre doit être de l’ordre de 200, 210 millions d’euros par an. Donc c’est le budget à peu près d’une structure comme l’Ecole Normale Supérieure, plus quelques laboratoires supplémentaires pour donner l’idée.

Donc, ce n’est pas beaucoup pour un musée de cette taille qui génère autant de trafic. Ce n’est pas énorme, mais le musée a beaucoup souffert et j’ai même une amie qui ne vit pas loin du musée du Louvre, qui m’a confirmé que pendant les confinement, les œuvres avaient été déplacées et certaines œuvres avaient été déplacées, on voyait des allers retours de grands camions du côté du Louvre et donc évidemment, l’année 2020 et 2021 n’ont pas été très bonnes pour pour les recettes du Louvre. Maintenant, ce musée, il a une histoire très particulière parce que, comme beaucoup de musées, il est basé sur des vols. Alors dans les documentaires bien comme il faut, on dit pas vol, on dit prélèvement. L’oeuvre a été prélevé – évidemment contre l’avis – et c’est rigolo de dire un prélèvement. Mais les noces de Cana, par exemple, ont été prélevées. La Joconde, par exemple, a t elle été volée ? Non, elle a été volé pour de vrai dans le Louvre. C’est dire qu’il y a un nationaliste italien qui faisait des réparations au Louvre, qu’il l’a volé au début du XXᵉ siècle et qui est parti avec sous le bras, ui a pris le train, qui allait jusqu’à Florence, qui voulait la remettre pour qu’elle soit vue à Florence.

D’ailleurs, Picasso et Apollinaire avaient été suspects dans ce vol. On les avez accusé d’avoir volé la Joconde pour se faire connaître. Finalement, elle a été retrouvée. C’est une des choses qui a fait que la Joconde a été aussi connue. La Joconde n’était pas techniquement l’oeuvre majeure de Léonard de Vinci. C’était limite pour ainsi dire une commande alimentaire. Un peu comme le saint Jean-Baptiste, mais les grandes grandes œuvres de Léonard de Vinci c’était bien entendu la bataille d’anghiariI, même si à l’époque, Léonard de Vinci n’était pas très connu. Adam, c’était l’adoration des mages. C’est l’adoration des mages qui a été faite sur un panneau de peuplier. La bataille d’anghiariI, bien sûr, était une fresque, donc elle a été faite dans la salle des 500 du Palazzo Vecchio à Florence. Donc ça, c’est l’œuvre majeure de Léonard qui a d’ailleurs été perdue, hélas, avec notamment les réflexions de Vasari. Vasari est l’auteur du terme gothique.

C’est aussi l’auteur du terme Renaissance. Gothique, c’était une insulte pour Vasari, mais en fait c’est du style français. C’est pas l’art gothique, c’est l’art français. Fin de la parenthèse. Pour le Louvre, oui, il y avait des collections de pièces volées. Les Noces de Cana font partie des pièces volées qui sont encore au Louvre maintenant. Avec évidemment les hasards de l’histoire. C’est de loin la plus grande toile du Louvre. Elle est remarquable, elle est bourrée d’autoportraits, de Véronèse. C’est un chef d’œuvre absolu qui fait la taille d’un appartement. Je crois qu’elle fait 60 ou 70 mètres carrés et celle là, elle se prêterait très bien à un NFT, ça va de soi. Les Noces de Cana, ce ne serait pas forcément le premier NFT qu’il faudrait faire pour le Louvre. Parce que aujourd’hui sur une blockchain comme Ethereum, les frais de gaz, donc les frais de transaction font que si on scannait les noces de Cana 70 mètres carrés, je pense qu’on en aurait pour vraiment plusieurs centaines de téraoctets (To).Ca dépend du niveau du scan, évidemment, mais peut être pas des centaines de To, mais disons plusieurs To.

Là, ça ferait que rien que les frais de gaz, pour sortir ce NFT, à mon avis, se compterait en millions de dollars, mais ça serait énorme parce que justement ça justifierait aussi le prix. Donc vous auriez sans doute un collectionneur pour l’acheter à 30, 40 ou 100 millions. Et c’est ça l’idée. En fait, si le Louvre scannait avec son niveau de détail, son expertise, sa rigueur, ses connaissances des œuvres d’art et les vendaient sous forme de NFT, il n’y a pas le moindre doute que le Louvre pourrait faire au minimum 400 millions par an par an sur 20 ans, parce qu’il y a suffisamment d’œuvres d’art et d’expertise au Louvre pour faire la référence absolue du NFT. En fait, la demande serait évidemment là. Sans parler bien sûr du canal des œuvres d’art, parce que là, ce seraient des NFT qui viennent du Louvre. Donc on pourrait faire des musées virtuels et aussi ses vicissitudes mais qui feraient tourner en l’occurrence la conservation de ce côté. Je vous parlais de ces vicissitudes du marché de l’art contemporain, mais pour le Louvre, ce sont des œuvres anciennes qu’il faut conserver.

Il faut payer tout un tas de conservateurs, de guides conférenciers et de professionnels des musées et chercheurs pour les préserver et faire de la recherche dessus. Donc cela contribuerait très facilement à payer tout cela. En fait, le Louvre pourrait vraiment prendre. Il faudrait prendre au départ des peintures des œuvres en deux dimensions, parce que scanner une statue, là, ça devient tout de suite plus compliqué. Mais avec l’argent dégagé par toutes ces ventes, le Louvre pourrait vendre des hologrammes de main d’oeuvre. Ce serait absolument fantastique. Un hologramme de la Victoire de Samothrace avec l’histoire, la narration, ou encore un hologramme de la Vénus de Milo, un hologramme des captifs de l’Empire – mon groupe de sculptures préféré au Louvre. C’est très intéressant car ce sont des bronzes qui représentent des états psychologiques. Et même si on le retrouve déjà dans La Joconde, ce n’est pas vraiment Rodin ou même Michel-Ange qui a inventé la psychologie en sculpture. Les Grecs la réalisaient déjà. Et fait, on pourrait même dire, les Égyptiens.

Parce que le scribe accroupi dans toute sa sérénité, il y a un effet de psychologie qui s’en dégage. Et il était forcément voulu par l’artiste. Même le buste de Néfertiti. On peut voir que, malgré tout, le côté serein, détaché et impérial, il y a quelque chose de psychologique dedans. Mais les captives de l’empire, là, vraiment, c’est un chaînon vers Rodin. Si on veut prendre des raccourcis, c’est un groupe de sculptures que j’aime énormément. Ca, demain, scanner magnifiquement, alors il faudrait des blockchains complètement nouvelles, parce que là, vous êtes dans les pétaoctets à mon avis en terme de données sur blockchainmais bon, on va progresser avec des blockchain qui pourront déplacer des pétaoctets. Ça va arriver peut être dans 20 ans, mais ça va arriver. Et donc un hologramme de ça, ça serait complètement dingue. Dans la recherche et développement que le Louvre pourrait mener en tant que leader mondial du NFT de la plus grande qualité. Parce qu’en fait le Louvre, c’est là que je voulais en venir, pourrait devenir le leader mondial des NFT de qualité maximale. Quand on demanderait quelle est l’organisation qui produit le NFT de la qualité la plus dingue, ce serait le Louvre en fait. Mais donc commençons par des peintures avec une petite visite de tête. Comme ça, je vais vous faire quelques unes de mes peintures préférées, c’est à dire ? Si je vous organise un jour une visite du Louvre, on peut se faire ça. C’est quatre en nocturne. Voilà les peintures qui seront des passages obligés. Alors je vais expédier déjà l’école du Nord rapidement, que j’aime beaucoup mais, c’est plutôt dans l’aile Italienne que j’aime bien aller, la grande galerie, etc…, mais dans l’école du Nord, il y a une vraiment une peinture que je trouve parfaite. C’est un niveau de perfection absolue pour moi d’un point de vue graphique et d’un point de vue artistique. C’est Persée et Andromède Joachim Wiewal. C’est l’expression absolue du maniérisme hollandais avec la torsion, tout ça, c’est ce qu’on retrouve dans le maniérisme, les cous un peu rallongés et cette torsion des corps et avec Percée et Andromède, avec en plus toutes ces petites références, c’est à la fois une nature morte puisque que vous avez des coquillages, c’est une vanité, des coquillages morts et puis des crânes des os, et puis ensuite un nu académique. Donc ça tranche complètement. Éros et Thanatos, tout ce qu’il faut pour capter l’attention. Et derrière ce nu académique, vous avez une superbe perspective. Vous avez un dragon qui est très sinisant, qui ressemble à un dragon chinois et c’est probablement par hasard. Il y avait énormément de soieries avec des motifs de dragons qui inondaient l’Europe à l’époque, aussi bien à Florence qu’à Bruges. Donc c’est pas du tout impossible que Wiewal se soit inspiré de ces motifs là pour ce dragon d’eau que les Chinois auraient d’ailleurs appelé kirin. Et vous avez donc Persée sur son Pégase, dans les Métamorphoses d’Ovide, il n’est pas sur un Pégase, il a des ailes à ses chevilles. Et là, dans cette version, il est sur un pégase. Mais bon, c’est une de mes œuvres préférées. Vraiment. Si j’avais les moyens d’acheter un NFT de cette œuvre, je supplierai le Louvre de la faire et je l’achèterai direct parce que c’est vraiment une œuvre spectaculaire pour moi.

Ensuite, je vous emmènerai, bien évidemment, alors avant de parler de la Joconde qui reste évidemment une œuvre, une œuvre remarquable – vous avez, La Belle Ferronnière, vous avez bien sûr la Sainte Anne, vous avez le saint Jean-Baptiste de Léonard. Vous avez un portrait de Raphaël aussi qui vaut tout à fait le détour. Il est petit, donc ça pourrait faire un très bon élève parce que la quantité d’informations à stocker sur la blockchain ne serait pas aussi grande qu’avec les noces de Cana. Mais dans la salle où il y a les noces de Cana, en face, donc de la Joconde. Petit tableau versus immense tableau sur les côtés. Vous avez des œuvres que les touristes regardent beaucoup moins et ils ont tort. Ce sont les paradis du Tintoret. Un des paradis du Tintoret. Le Tintoret a fait plusieurs paradis, mais le Tintoret, Tintoreto Jacopo Augusti de son vrai nom, on l’appelait pas le teinturier pour rien. Il avait une maîtrise des pigments qui était remarquable, et un pigment, notamment miel or qui est typique de chez lui, que vous ne retrouvez quasiment que chez lui quand vous avez ce bleu pastel, ce rose et ce pigment.

Or, vous êtes quasiment certain d’un coup d’œil que c’est un Tintoret, avec évidemment quelques éventuels contre exemples. Mais il faut vraiment aller les chercher. Et le paradis de Tintoret, là aussi, ça fera un NFT complètement dingue. En tout cas, moi, si je vous faisait visiter le Louvre, je vous mettrais devant le paradis de Tintoret. Parce que c’est une œuvre d’une beauté, d’une vibrance, c’est ça, ça vibre quoi. C’est c’est presque précurseur de Van Gogh. En fait, cette œuvre, vous la recadrer avec vos doigts, vous vous essayez comme ça de voir que des bouts, vous verrez que ça ressemble quasiment à du Van Gogh, cette touche en fait, et c’est ça qui est remarquable chez le Tintoret. Vous retrouver aussi chez Le Greco. Ça tombe bien, le Louvre a aussi des œuvres du Greco. Très peu, mais le Louvre en a. Et ça, ça fait partie, après la grande galerie, d’autres choses qu’on pourrait vous montrer. Il y a aussi un Turner au Louvre qui est inachevé.

Et puis le long de la Grande Galerie, un qui serait très très sympa – j’essaie de ne pas prendre que des œuvres tarte à la crème que tout le monde connaît comme la Sainte-Anne, comme le Saint Jean-Baptiste ou la Joconde – vous avez Volterra, un David et Goliath de Volterra, parce que c’étaient les es grands débats qui dataient de Léonard de Vinci. Léonard et Michel-Ange se fritaient tout le temps. Il y avait une différence d’âge, des différences de personnalité. Léonard était solaire, était un personnage très mondain, très extraverti. Michel-Ange était littéralement autiste. Il pouvait avoir une concentration absolue et totale sur quelque chose, pendant des mois, sans se doucher, sans se laver, il gardait ses bottes sur lui, il dormait avec, il avait des croûtes. Michel-Ange, c’était la dévotion totale à son projet et évidemment, les deux se détestaient. C’est d’ailleurs pour ça que les Florentins avaient voulu mettre en compétition Léonard et Michel-Ange dans la salle des 500 en disant “Voilà, vous y allez !”. Léonard avait la réputation de procrastiner comme un dingue, et il est vrai qu’on a que quinze œuvres de Léonard de Vinci qui nous restent.

Les Florentins se sont dits “si on le met face à Michel-Ange, son ego va être piqué. Il va se sentir obligé de livrer”. Et effectivement, Léonard a livré une partie de la bataille d’anghiariI, alors que Michel-Ange n’a pas livré ses fresques, lui, de son côté. Donc, il y avait ce grand débat entre Léonard et Michel-Ange sur quelle est l’œuvre, l’art majeur. Est ce que c’est la peinture ou la sculpture ? Et en fait, Léonard a attaqué Michel-Ange en disant qu’il peignait comme un sculpteur. C’est vrai que Michel-Ange peignait comme un sculpteur. C’est ce qui donne cet effet bande dessinée de la chapelle Sixtine que vous allez retrouver aussi chez Botticelli, qui a un côté presque Tintin. Quand vous regardez un Botticelli, c’est quasiment du Tintin. C’est presque la ligne claire avant la ligne claire. Michel-Ange ne maîtrisait pas le clair obscur, par exemple. C’est quelque chose que vous ne trouvez pas chez Michel Ange, mais que Léonard maîtrisait à la perfection avec des couches de peinture qui faisaient que ses toiles, ses œuvres mettaient des décennies à sécher.

Et en fait, il peignait avec des couches comme ça, alors que Michel-Ange, c’était quasiment le dessin direct. En fait, on aurait pu dire qu’il peignait lui aussi comme comme un dessinateur comme Hergé. Mais Hergé n’aurait jamais mis de couches successives. C’est l’opposé de la ligne claire. Chez Hergé vous n’avez même pas les ombres. En fait, le but d’Hergé, c’est d’enlever même les ombres autant que possible dans une case de Tintin pour que la lecture soit plus simple. En fait, Michel-Ange, c’est ça, comme avant lui Botticelli. Mais dans cette idée que la sculpture est supérieure à la peinture, Volterra a voulu montrer que la peinture pouvait dégager un effet 3D différent, en faisant donc une ardoise. En fait, il a peint une ardoise, elle est donc visible et vous voyez David contre Goliath. Des deux côtés, donc, les deux côtés de l’ardoise sont peints. Alors c’est une ardoise, c’est fragile. Donc elle a été cassée. Le Louvre l’a restauré, mais c’est une œuvre superbe et ça aussi ça fera un NFT qui déchirait tout à mon avis.

Donc j’adorerais que le Louvre fasse ça parce que dans le monde des NFT aujourd’hui il y a des daubes, il y a plein de projets qui sont en fait tout pété, qui ne valent rien et qui faute de mieux sortent des NFT qui se vendent. Et moi ce que j’aimerais évidemment, c’est que la France dans son ensemble, que le Louvre le fasse aujourd’hui, demain, que ce soit le Musée d’Orsay, le Musée du Quai-Branly. Pour le Musée du Quai-Branly, ça demanderait beaucoup plus d’efforts parce que c’est très souvent des objets d’art tridimensionnels. Mais ce n’est pas impossible, comme on l’a vu. Mais j’aimerais que la France devienne le leader de salles, la référence absolue, avec la possibilité d’exposer des œuvres digitales. Parce que le Louvre a mis au point les meilleures références de scanners, en fait des œuvres, avec aussi les bonnes informations à leur ajouter sur leur histoire, d’éventuels guides, etc, de sorte qu’on puisse afficher les œuvres du Louvre dans d’autres musées sous licence vendue comme des NFT. Parce que le Louvre, c’est cette belle expression de Bénédicte Savoy.

“C’est un scandale extraordinaire”. J’aime beaucoup cette expression venant de cette chercheuse de l’Université technique de Berlin, parce que c’est vrai, c’est à dire que le Louvre c’était un scandale dans le sens où il a été voler des œuvres en Italie. Même si encore une fois, la Joconde n’a pas été volée, elle a bien été cédée vraisemblablement à Salai, l’apprenti et certains vous diront aussi l’amant de Léonard de Vinci, qui lui même l’a vendu ensuite après sa mort à François Iᵉʳ ou au royaume de France. Donc c’était vraiment une acquisition régulière. Mais autant les noces de Cana, oui, c’est une œuvre volée. Il n’y a pas de problème. On est allé comme des porcs la prendre à Venise et on ne l’a jamais ramenée, comme on a fait d’ailleurs pour le lion de la place Saint-Marc, tout simplement. Mais qui a été restitué quand même. Parce que quand la France a été vaincue sous Napoléon, des commissaires sont venus pour récupérer des œuvres, notamment avec Canova. C’est marrant qu’on ait le baiser de Canova si cher, éveillé par Le baiser de l’amour qui est une œuvre majeure, une sculpture majeure du Louvre.

Je lui préfère d’ailleurs la Vestale de Houdon qui, à mon avis, est la Joconde en sculpture. Peu de gens vont visiter La Vestale au Louvre, mais la Vestale de Houdon, en fait, c’est quasiment la Joconde de la sculpture si on devait faire des raccourcis touristiques. Mais je pense vraiment ce que je dis. Sans parler après des œuvres magnifiques de l’antiquité etc les sumériens, les Egyptiens que vous avez au Louvre. Et puis bon, vous avez aussi les bijoux de l’impératrice. Tout ça, tout ça. Mais si on en revient aux tableaux, ce qui serait merveilleux ce serait que le Louvre crée le standard absolu des NFT. Et, en continuant, en fait, si on veut prendre l’avantage de ce qui se trouve en France en matière de supériorité culturelle, en un sens pas dans le sens de supériorité de la culture française, mais dans le sens du leadership de certaines institutions comme le Louvre, comme le musée d’Orsay, comme le musée du Quai-Branly. Et comme l’Unesco, qui est à Paris, dans un bâtiment dont je déplore l’esthétique.

Or l’Unesco a le patrimoine immatériel. Et là aussi, vous savez que le repas gastronomique des Français, c’est au patrimoine immatériel. La diète méditerranéenne, c’est au patrimoine immatériel. L’équitation de la Haute École française, le Cadre noir de Saumur, etc… c’est au patrimoine immatériel de l’humanité. La France est un des premiers contributeurs individuel au patrimoine immatériel de l’humanité. Mais vous avez aussi les traditions des peuples premiers, certains chants, certaines danses, etc… c’est remarquable. Et là aussi, ça se prêterait totalement aux NFT comme moyen de financement. C’est à dire que vous pourriez dire à des grandes fortunes de financer l’émission d’un NFT qui va permettre de préserver tel ou tel patrimoine immatériel parce qu’il sera échangé, parce qu’il sera montré dans des musées. C’est le NFT officiel de l’Unesco qui représente, qui la charpente de tradition française, qui le repas gastronomique des Français, qui le cadre noir de Saumur ou qui tel chant traditionnel ou telle langue sifflée des hauts plateaux d’Anatolie, vous auriez un moyen de financement qui serait absolument stellaire.

Soyons très très clairs là dessus. Mais en plus vous aurez un moyen de préservation puisque ces NFT, leur but, c’est qu’ils préservent ce qui est inscrit sur la blockchain avec. Donc il y a un potentiel de dingue. Le seul obstacle en fait, c’est le côté complètement conservateur et plan plan et en réalité lent de l’administration française qui n’est pas du tout capable de prendre ce genre d’initiative. Mais si ça lui était présenté de la façon la plus claire, limpide, avec les opportunités que ça représente et le bon sens, même en matière artistique comme en matière d’oeuvres digitales, de patrimoine immatériel de l’humanité, ça pourrait se faire et à mon avis, rien que pour le Louvre, j’insiste, ça pourrait générer sans aucun problème 400 millions par an et 400 millions par an, c’est vraiment une estimation très conservatrice. Donc le budget du Louvre serait complètement couvert et le Louvre pourrait même s’enrichir de nouvelles ailes, de nouveaux centres. Pourquoi pas, demain, construire un pont habité à Paris pour faire un musée avec d’autres collections du Louvre parce que, vous savez que Paris avait des ponts habités.

D’ailleurs, c’est très bien représenté dans “Le parfum”, le roman, mais c’est une réalité médiévale. Au Moyen Âge, Paris avait des ponts habités comme le Ponte Vecchio. Sauf que tous les ponts de Paris étaient habité, ça posait des problèmes de salubrité et d’intégrité structurelle puisque des maisons s’accumulaient dessus et les ponts s’effondraient. Et à la révolution, en fait, il y a eu cette idée qu’un pont devait être complètement détaché, vide. Et c’est comme ça que Paris a perdu ses ponts habités. Mais demain, le Louvre, en dégageant 400 millions par an, donc 200 millions de bénéfices, pourrait très bien financer la construction d’un pont habité d’une aile supplémentaire du Louvre, avec des œuvres d’art de ces collections qui ne sont pas exposées parce que le Louvre n’a pas la place et pourrait demain même créer une université mondiale. Il y a un NFT avec ces moyens là. Je ne vous parle pas de ce que pourrait faire le musée d’Orsay. Là aussi ça serait super parce que les deux musées sont quasiment en face l’un de l’autre.

Ils sont décalés, mais on pourrait, par des réseaux de ponts habités, les faire un peu communiquer via des promenades. Ça nécessiterait bien sûr de sortir quand même sur les quais, mais de les faire communiquer. Et là aussi, ces musées s’auto financeraient et pourraient même en fait dégager des surplus très impressionnants pour financer la recherche et financer l’innovation dans tout un tas d’autres secteurs. Ce serait incroyablement excitant. Sans parler donc de ce qui pourrait être fait à l’Unesco, puis surtout, une fois que ce serait fait, avec le musée d’Orsay, le Louvre. Il y a plein d’autres musées en France qui pourraient le faire. J’appellerai vraiment cela de mes vœux parce qu’on parle de brader le patrimoine français à cause de la crise, de la dette, etc… En réalité, le patrimoine immatériel, présentable, vendable, négociable de la France est absolument énorme et la France pourrait envisager même de recouvrir une partie significative de sa dette juste en émettant comme ça des œuvres et des biens sur blockchain.

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