Le cerveau d’Idriss Aberkane bouillonne comme le flot de ses paroles. Passionné de neurosciences, biologie, informatique, mathématiques, philosophie, géopolitique, le jeune chercheur semble dévorer toutes les connaissances qui s’offrent à lui. Il s’est déjà donné une mission : ouvrir les sciences au grand public et rappeler que « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », comme l’écrivait Rabelais.
Inclassable, infatigable, atypique, ce consultant sillonne le monde pour donner des conférences – déjà plus de 170, souvent liées à sa principale activité rémunérée, celle de chercheur en développement industriel auprès d’entreprises. On le découvre dans un « show neuroludique » sur TF1 ou à la « une » du Point, où il publie une chronique régulière. Chargé de cours à CentraleSupélec, affilié à une association philanthropique affiliée à l’université Stanford, ambassadeur du Campus numérique des systèmes complexes Unitwin-Unesco, créateur de trois start-up, il est aussi titulaire de trois thèses interdisciplinaires : en neuroergonomie et économie de la connaissance (Paris Saclay), en littérature comparée (université de Strasbourg) et en diplomatie (PhD du Centre d’études diplomatiques et stratégiques, un institut privé).
Multi-carte, il joue des codes honorifiques d’un milieu académique souvent plus frileux. Son CV flatteur – trop, disent certains – impressionne ou irrite. Le neuroscientifique Yves Burnod (ancien directeur de recherche INSERM), rapporteur de sa thèse à Paris-Saclay, la juge « largement méritée et originale. Je regrette que le débat se focalise sur des détails de CV, alors qu’au fond Idriss Aberkane pose des questions fondamentales et remue beaucoup de choses sur le plan intellectuel ».
« Ce qui libère, c’est la sagesse »
Interview de Idriss Aberkane le 15/02/2018 – Thinkerview